Artisto: | Léo Ferré (Français) |
Uzanto: | Rv |
Daŭro: | 130 sekundoj |
Komenca paŭzo: | 12 sekundoj |
Tononoma sistemo: | La Hispana (B->SI) |
Sakra: | |
Komentoj pri tabulaturo: | - |
EST-CE AINSI QUE LES HOMMES VIVENT ?
Bernard Lavilliers Paroles : Louis Aragon Musique : Léo Ferré
Tonalité : E Tonalité originale : F
Em
Tout est affaire de décor
Changer de lit, changer de corps
A quoi bon puisque c'est encore
Am
Moi qui moi-même me trahis
Moi qui me traîne et m'éparpille
Em
Et mon ombre se déshabille
C
Dans les bras semblables des filles
Bb7 Em
Où j'ai cru trouver un pays.
Em
Cœur léger, cœur changeant, cœur lourd
Le temps de rêver est bien court
Que faut-il faire de mes jours ?
Am
Que faut-il faire de mes nuits ?
Je n'avais amour ni demeure
Em
Nulle part où je vive ou meure
C
Je passais comme la rumeur
Bb7 Em
Je m'endormais comme le bruit.
Am6/Db Bb7 Em
Est-ce ainsi que les hommes vivent ?
Bb7 Am
Et leurs baisers au loin les suivent
Em
C'était un temps déraisonnable
On avait mis les morts à table
On faisait des châteaux de sable
Am
On prenait les loups pour des chiens
Tout changeait de pôle et d’épaule
Em
La pièce était-elle ou non drôle
C
Moi, si j'y tenais mal mon rôle
Bb7 Em
C'était de n'y comprendre rien.
Em
Dans le quartier Hohenzollern
Entre la Sarre et les casernes
Comme les fleurs de la luzerne
Am
Fleurissaient les seins de Lola
Elle avait un cœur d'hirondelle
Em
Sur le canapé du bordel
C
Je venais m'allonger près d'elle
Bb7 Em
Dans les hoquets du pianola.
Am6/Db Bb7 Em
Est-ce ainsi que les hommes vivent ?
Bb7 Am
Et leurs baisers au loin les suivent
Em
Le ciel était gris de nuages
Il y volait des oies sauvages
Qui criaient la mort au passage
Am
Au-dessus des maisons des quais
Je les voyais par la fenêtre
Em
Leur chant triste entrait dans mon être
C
Et je croyais y reconnaître
Bb7 Em
Du rainer Maria Rilke.
Em
Elle était brune et pourtant blanche
Ses cheveux tombaient sur ses hanches
Et la semaine et le dimanche
Am
Elle ouvrait à tous ses bras blancs
Elle avait des yeux de faïence
Em
Et travaillait avec vaillance
C
Pour un artilleur de Mayence
Bb7 Em
Qui n'en est jamais revenu.
Am6/Db Bb7 Em
Est-ce ainsi que les hommes vivent ?
Bb7 Am
Et leurs baisers au loin les suivent.
Em
Il est d'autres soldats en ville
Et la nuit montent les civils
Remets du rimel à tes cils
Am
Lola qui t'en iras bientôt
Encore un verre de liqueur
Em
Ce fut en avril à cinq heures
C
Au petit jour que dans ton cœur
Bb7 Em
Un dragon planta son couteau.
Am6/Db Bb7 Em
Est-ce ainsi que les hommes vivent ?
Bb7 Em
Et leurs baisers au loin les suivent
Bb7 Em
Comme des soleils révolus.